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Les Chroniques de Nick #5 - Illusion
"Nick ? Mon coeur ? Lèves-toi. Tu vas être en retard à l’école.
Nick ouvrit les yeux en grognant et vit les rideaux bleu marine que sa mère lui avait acheté l’année dernière lorsqu’il avait déménagé dans leur appartement sur Bourbon Street.
Il avait simplement fait un cauchemar, finalement.
C’est ce qu’il pensa jusqu’à ce qu’il réalise que la fenêtre n’était pas la même. Au lieu d’être un grande fenêtre unique, c’étaient deux fenêtres avec une séparation entre elles.
Son cœur cogna dans sa poitrine, il balaya lentement de regard la pièce qu’il ne reconnaissait pas.
Pas du tout.
"Nick ?" Sa mère tapa doucement à la porte avant d’ouvrir et de lui sourire. "Tu es debout, paresseux. Dépêches-toi maintenant, ou tu seras encore en retard.
Nick resta bouche bée en la voyant dans un tailleur bleu sombre assez cher, avec ses cheveux blonds coupés court encadrant son visage. Mais qu’est-ce que…
-Maman ?
Le regard soucieux, elle s’approcha du lit et plaça sa main sur son front.
-Tu vas bien ? Tu es pâle.
Abasourdi, il ne pouvait pas parler tout en regardant une étrangère dans le corps de sa mère.
-Cherise ? C’est un appel de Londres. Ils ont besoin de te parler. C’est urgent.
Ses yeux s’élargirent au son de cette profonde voix traînante et familière du Tennessee du Sud. Bubba ? Mais bon sang qu’est-ce que faisait Bubba dans sa maison à 7h30 du matin ?
Et pourquoi est-ce que quelqu’un de Londres appelait sa mère ? Peut-être que Londres est un nom…
-J’arrive, Michael" Elle appuya sur la joue de Nick. "Tu n’as pas de fièvre. Tu es resté éveillé trop tard ?
Honnêtement ? Il craignait quelques dommages cérébraux.
Avec quelle force le démon l'avait envoyé au sol la nuit dernière pendant qu'ils se battaient pour récupérer sa mère ?
Sa porte s'ouvrit à nouveau pour dévoiler Bubba dans un costume Armani noir. Aussi immense que d'habitude, Bubba avait abndonné sa barbe, était parfaitement bien rasé et portait un coupe élégante. Il entra et tendit un téléphone sans fil à sa mère. Replaçant ses boucles d'oreilles hors de prix, et posa sa main sur le haut-parleur et murmura à Bubba.
"Je pense que notre Boo est malade. Qu'est-ce que tu en penses ?
Elle sortit de la pièce pour prendre son appel.
Bubba (s'agenouilla malgré sa taille gigantesque près du lit) et repoussa une mèche de cheveux du front de Nick.
"Tu vas bien, mon pote ?"
Le regard de Nick tomba sur l'énorme chevalière de champion de football au doigt de Bubba. Les diamants sur le devant formaient un motif rappelant une fleur de lys.
Ils étaient encadrés par les mots "Forty" d'un côté et Super Bowl XXIV 55-10 sur le côté "Niners". Le souffle coupé, il toucha la chevalière, se rappelant la mère de Bubba lui disant comment Bubba aurait pu devenir pro après le lycée, mais avait décidé de rester chez lui avec sa femme et son fils.
"Ça paraît si réel."
Bubba renifla.
-C'est réel, tu le sais". Il imita le regard de Nick.
-Qu'est-ce qui t'arrive, Squirt ? Il y a un contrôle que tu essaie d'éviter ?
-Non. Je... euh... ouais, non. Je vais bien. Je ne suis pas du matin.
Riant, Bubba se leva et repoussa les couvertures.
-Allez. Maman a fait des pancakes pour le peti-déjeuner et ils vont refroidir".
Il quitta la chambre.
Toujours désorienté et confus, Nick sortit du lit. C'était si dingue. Passant sa main dans ses cheveux, il s'arrêta bouche bée en voyant la photo sur son bureau, celle d'un Bubba en sueur dans la tenue des 49ers de San Francisco, le tenant lui encore petit dans un maillot des 49ers avec inscrit Burdette dans le dos. Du moins, Nick pensait que c'était lui. Le visage et les cheveux appartenaient à l'étranger qu'il voyait dans le miroir. C'était une image d'un journal, lorsque les 49ers avaient gagné le Super Bowl, le 28 janvier 1990.
C'est quoi ce bordel ?
En 1990, Nick avait six ans. Le "Nick" de la photo ne pouvait pas avoir plus de trois ou quatre ans.
"Je suis encore dans le coma."
Au moins, ça donnait un sens à tout ça. Ouais, ça devait certainement être ça. Au lieu d'être envoyé dans le Royaume du Néant, il était piégé ici, où qu'il soit. Caleb ou Kody allaient le réveiller dans un moment et tout allait redevenir normal. Il devait juste s'assurer de pas être aspiré dans une dimension infernale et mangé par un démon ou un zombie avant qu'ils le comprennent et organise une autre mission de secours.
Allez les gars, dêchez-vous. Je ne sais pas combien de temps je pourrais gérer ce truc de tarés.
Texte original © Sherrilyn Kenyon - 2014
Traduction © Dark-Hunter Francophone