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Les MacAllister #3 - Né dans le péché


Chapitre 7

 

   [...]

   Callie mit son frère dans son lit et dès qu'il s'endormit, elle quitta sa chambre à la recherche de son mari.
   Elle le trouva devant sa porte, appuyé contre le mur avec son épée à côté de lui.
   "Sin ? Qu'est-ce que vous faites ?
   -Il semblerait que je sois assis.
   -Et pourquoi êtes-vous assis là ?
   -Parce qu'il est assez difficile de dormir debout.
   Callie vacilla lorsque comprit le sens de sa phrase. "Vous dormez devant ma porte ? Pourquoi ?
   -Parce que si je dormais devant la porte de Simon, l'aubergiste pourrait penser que je suis étrange."
   Son sarcasme commençait à lui passer au-dessus de la tête. Pourtant, un sourire planait sur le bord de ses lèvres. "Vous pourriez entrer et dormir."
   Sin regarda son corps enveloppé d'un plaid. Ses courbes mises en valeur par la lumière derrière elle, elle portait ses cheveux cuivrés lâches autour de ses épaules. Elle ressemblait à une déesse qui se tenait là. Un ange à couper le souffle venu sauver son âme pourrie.
   Et il voulait la dévorer comme un loup vorace. La prendre dans ses bras et assouvir la brûlure douloureuse de son sang. C'était une envie si forte, qu'il s'étonnait d'être toujours assit sur le sol et non en elle.
   Non, il ne pouvait pas dormir dans sa chambre. Pas avec elle. Pas alors qu’il se sentait incapable de garder le contrôle de lui-même.
   "Je suis très bien où je suis.
   -Assis par terre ?
   -Exactement.
   À son grand étonnement, elle s'agenouilla à côté de lui et l'embrassa légèrement sur la joue. Sa peau brûlait à cause de la douceur de ses lèvres.
   -Merci, mon féroce protecteur. Je dormirai beaucoup mieux en sachant que vous êtes ici de plus en plus raide et froid.
   Sin arqua un sourcil devant son sarcasme. Il était bien raide, mais était loin d’avoir froid.
   Elle se leva et retourna dans sa chambre. "Au fait, si vous voyez le démon Old Red Cap*, Transmettez-lui mon amitié."
   Sin soupira en refermant la porte. Sa femme ne savait pas qu'il était Old Red Cap.

 

   Callie fit de son mieux pour dormir, mais après une heure, elle n’en pouvait plus. L’idée que Sin soit dehors sur le sol froid était plus qu'elle ne pouvait le supporter.
   Se levant, elle attrapa sa couverture et son oreiller et ouvrit la porte, puis fit une pause. Sin dormait dos à elle, allongé devant le cadre de la porte.
   Son cœur vacilla en le voyant allongé sur le sol froid et dur, son armure noire devait lui mordre les chaires. Il n'avait même pas de couverture pour le couvrir. Contrairement à ce qu’il disait il n'y avait aucun moyen qu'il soit à l'aise.
   Voulant lui donner tout le confort possible, elle fit un pas en avant.
   Plus vite qu'elle ne pouvait cligner des yeux, Sin se retourna, tirant son épée et la pointant vers elle. Le pointe de la lame à un centimètre à peine de sa gorge.
   Elle haleta, paniquéé.
   Clignant des yeux et fronçant les sourcils, Sin baissa son épée.
   "Pardonnez-moi, milady. J'aurais dû vous avertir que j'ai le sommeil léger et que je me réveille prêt à me battre.
   -Je m'en souviendrai.
   Mal à l'aise, elle lui tendit l'oreiller et la couverture. "Je pensais que vous pourriez en avoir besoin."

   Sin les regarda. De toute sa vie, personne n'avait jamais pensé à son confort. En fait, il se souvenait d'une fois où sa belle-mère avait acheté des boissons aux pommes dans une foire locale pour ses frères.
   A à peine sept ans, il les avait vus boire le cidre tandis que sa propre gorge desséchée le brûlait.
   "Pourrais-je en avoir aussi, s'il vous plaît ?", avait-il demandé.
   Sa belle-mère avait grimacé en le regardant et s’était assombrit comme s'il lui avait demandé de lui donner l’un de ses membres. "Trouve de l'eau si tu le peux. C'est gratuit et assez bon pour les goûts d’un moins que rien comme toi."
   C'était la dernière fois qu'il lui avait demandé quoi que ce soit.

   "Merci," dit-il, prenant l'oreiller et la couverture de la main de Callie.
   Elle sourit et retourna dans sa chambre.
   Sin plaça l'oreiller sur le sol et retourna se coucher. Dès que sa tête le toucha, il inspira une bouffée de lavande. L'odeur de Callie. Fermant les yeux, il savoura son doux parfum et imagina ce qu'il avait ressentit en passant ses mains sur ses cuisses.
   Pendant tout le temps où il l'avait touchée, tout ce à quoi il avait pensé était de s'enfouir profondément en elle. De sentir ses bras le tenir fermement.
  La douleur l'assaillit. Pourquoi était-elle gentille avec lui alors qu'elle, plus encore que les autres, devrait le haïr ? Il était son ennemi. Son père détestait tout ce qui était anglais et pourtant elle faisait preuve de compassion et de gentillesse envers lui.
   Morbidement, il reposa son épée sous son corps, là où depuis longtemps il avait appris à la placer pour dormir. L'acier froid se pressait contre la chaleur de sa poitrine tandis que la poignée et la cotte de mailles mordaient sa chair. Cela lui rappelait ce qu'il était. Un guerrier. Il n'y avait pas de place dans sa vie pour le confort. Pas de place pour une femme dans son cœur assiégé.
  Seul il était et seul il comptait rester.
   [...]

 

 

   

 

 


Note de traduction :
Old Red Cap
* : 
En français les  Bonnet-Rouge ou Rouge-Bonnet (également appelé powrie ou dunter en anglais). Ce sont des créatures humanoïdes malveillantes et meurtrières issues du folklore britannique, des régions du Yorkshire et du Nord-Est de l'Angleterre.
Les Bonnets-Rouges habitent les ruines de châteaux situés le long de la frontière entre l'Angleterre et l'Écosse. D'après la tradition, ils assassinent les voyageurs qui s'égarent dans leur demeure, parfois en poussant des rochers du haut des falaises. Leur surnom provient de la teinte de leur chapeau, qu'ils ont l'habitude de tremper dans le sang de leurs victimes.
D'aspect physique ils ressemblent à des vieillards aux cheveux longs avec des yeux rouges étincelants et des dents saillantes. Ils portent une canne ou un bâton munie d'un embout métallique avec lequel ils tuent les voyageurs égarés ou les visiteurs solitaires des ruines qu'ils hantent.


Texte original © Kinley MacGregor - 2003
Traduction © Dark-Hunter Francophone